La maladie cœliaque est l’une des intolérances les plus répandues dans le monde. Elle fait actuellement l’objet d’un effet de mode et génère des confusions avec le diagnostic d’autres sensibilités alimentaires. Zoom sur la maladie qui crève l’écran.
Les chiffres des dépistages de masse montrent que la maladie cœliaque touche jusqu’à 1% de la population. En Belgique, sa prévalence n’est pas connue, mais on estime sa fréquence comparable aux autres pays occidentaux, soit 1%.
Les femmes 2 fois plus touchées
On a longtemps cru que la maladie cœliaque était une maladie infantile rare. Or, elle est bien plus répandue qu’on ne le pense. On observe, en particulier, que les femmes sont 2 fois plus touchées que les hommes et que l’incidence de la maladie coeliaque été multipliée par 5 ces 25 dernières années.
Une incidence sous-estimée
Les experts pensent, toutefois, que son incidence réelle est probablement largement sous-estimée. La maladie passant le plus souvent inaperçue et ne se révélant pas nécessairement sous la forme typique (diarrhée, amaigrissement, retard de croissance, syndrome de malabsorption). De ce fait, son diagnostic peut durer jusqu’à 7 ans avant d’être avéré!
La sensibilité au gluten: une autre histoire
La sensibilité au gluten non cœliaque se manifeste, quant à elle, par des symptômes qui apparaissent peu de temps après l’ingestion de gluten et qui disparaissent suite au retrait du gluten de l’alimentation. Elle se caractérise par des problèmes intestinaux et extra-intestinaux, semblables à ceux observés dans la maladie cœliaque et le syndrome du côlon irritable.
La prévalence de cette sensibilité tourne autour de 3 à 6% de la population, mais elle est mal définie en raison de la fréquence d’autodiagnostic (sans avis médical).
Un effet de mode inquiétant…
Les cœliaques ne sont cependant pas les seuls à suivre un régime sans gluten. Ce régime est en effet sur toutes les lèvres aujourd’hui! Et cette mode a pour effet de booster le marché du sans gluten.
Or, sans diagnostic et sans «prescription», le régime sans gluten présente un rapport bénéfice risque négatif. Les professionnels de la santé ont donc un rôle à jouer pour mieux informer les patients sur les risques potentiels liés à un régime sans gluten.